Olivia Killias

Maître d’Enseignement et de Recherche à l’Institut d’Anthropologie Sociale de l’Université de Zurich.

Les principaux thèmes de recherche d’Olivia Killias concernent des domaines de l’anthropologie politique, les migrations, le travail du care, ainsi que l’anthropologie visuelle, avec une spécialisation régionale en Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie) et aux Pays-Bas.

À la suite d’études en sciences sociales à Lausanne et à Amsterdam, Olivia Killias a défendu sa thèse en mars 2012 à l’Université de Berne. Pour sa thèse, qui a obtenu le Prix de Faculté et a été publiée par NIAS Press, elle a réalisé une ethnographie multi-site du régime migratoire indonésien. En suivant les trajectoires de travailleuses domestiques en partant d’un village javanais, sa thèse a permis de révéler les articulations d’une chaîne du care bien spécifique, et de déconstruire par là même l’apparente contradiction entre mobilité et immobilité, entre légalité et illégalité ainsi que la constante tension entre intimité et distance, caractéristique des relations dans le travail du care.

Dans sa première recherche postdoctorale, elle a réalisé une ethnographie d’un immeuble malaisien, immeuble symbolisant des transformations sociales à plus large échelle, et a analysé la façon dont suspicion et confiance, sociabilité et méfiance entre voisin-e-s marquent le quotidien dans cet immeuble devenu zone de contact entre migrant-e-s des quatre coins du monde.

Actuellement, elle travaille sur un projet intitulé “Caring not to Forget : Memory, Colonialism and Loss in Dutch Elderly Care”, dans le cadre duquel elle cherche à examiner la relation entre vieillissement, (perte de) mémoire et négociation du passé colonial à travers un terrain ethnographique de 12 mois réalisé dans une maison de retraite « culturellement spécifique » aux Pays-Bas.

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