Sylvie Sagnes

Institution de rattachement :

CNRS - IIAC (UMR 8177) - Equipe LAHIC (CNRS, EHESS, MCC), Paris / Carcassonne.

Sylvie Sagnes a consacré ses premières recherches à la question de l’autochtonie, telle qu’elle se pose aujourd’hui dans notre société, plus que jamais marquée par la mobilité et la délocalisation des rapports sociaux. Dans sa thèse dirigée par Agnès Fine et soutenue en 2000 à l’EHESS Toulouse, elle a laissé là les explications formulées en termes d’effacement, de dilution, pour s’appliquer à montrer comment le lien au lieu, loin de disparaître, est actuellement réinventé par chacun. Intégrant sa réponse à l’AO Histoire locale (Mission du Patrimoine ethnologique), sa thèse fait un premier point sur cette question.

Les recherches qu’elle conduit depuis son recrutement au CNRS en 2001 reprennent cette problématique et l’acclimatent à différents terrains, en France et au Québec, notamment ceux des pratiques mémorielles et / ou patrimoniales(archéologie, musée, guidage, roman de mémoire, littérature régionaliste). Sylvie Sagnes participe de fait à nombre d’ateliers mis en place au sein du LAHIC (IIAC – UMR 8177), son équipe de rattachement : Archéologies autochtones, Capitales et patrimoine, Emotions patrimoniales, etc.

Son attention porte en outre sur le savoir du local. Elle s’intéresse plus particulièrement à l’émergence et au devenir, au cœur des sciences humaines, de cette catégorie du local qu’est le petit « pays ». Pour l’heure, quatre auteurs ont fourni la matière de cette généalogie : Pierre Foncin, Jean-Louis Lagarde, Gaston Roupnel et Arnold Van Gennep.

Sylvie Sagnes s’efforce enfin de cerner les processus de construction des identités savantes. Après une plongée dans les pratiques biographiques et autobiographiques dont la vie académique des sociétés savantes fournit le cadre, elle s’est penchée sur la polygraphie savante, cela dans le cadre de l’atelier du LAHIC du même nom (ACI Histoire des savoirs, programme Le savoir des différences) et à l’occasion du colloque consacré à la redécouverte de Paul Lacombe. La question des filiations intellectuelles et celle du partage du savoir (restitution, vulgarisation) complète cette approche multidirectionnelle des identités savantes.

Principales publications :

Revues :

  • « Uma memória compartilhada : o romance francês da guerra civil, do êxodo e do exílio espanhóis », História Unisinos, vol 15, n° 3, 2011, pp .
  • « Suivez le guide… De l’autre à soi, ou comment devenir monument », Ethnologies, numéro spécial Tourisme culturel, 32-2, 2010, pp 81-102.
  • Avec Dominique Séréna-Allier, « Dans le miroir du temps. Réfractions archéologiques et ethnographiques au musée », Les Nouvelles de l’Archéologie, n°117, 2009, pp 6-12.
  • « Un pays exemplaire : le Razès de Jean-Louis Lagarde », Les Etudes sociales, 139-140, 2004, pp 39-54.

Actes de colloques :

- « La ville globale au musée ou l’invention d’une autre capitularité. Le cas de Montréal », in Capitales et patrimoine au XXIème siècle, (sous la direction d’Habib Saïdi et de Sylvie Sagnes), IPAC, Québec, 2012, à paraître.

  • « Franchir les frontières… Sur les pas de Paul Lacombe », », in Histoire et anthropologie de la parenté : Autour de Paul Lacombe (1834-1919) , (sous la direction d’Agnès Fine et de Nicolas Adell), Eds du CTHS, collection « Orientations et méthodes », Paris, 2012, pp 269-293.
  • avec Nicolas Adell, « Essai d’anthropologie de l’oubli. Le cas de Paul Lacombe », in Histoire et anthropologie de la parenté : Autour de Paul Lacombe (1834-1919) , (sous la direction d’Agnès Fine et de Nicolas Adell), Eds du CTHS, collection « Orientations et méthodes », Paris, 2012, pp 369-378.
  • « Au miroir du savoir : de l’Arlésienne en historienne à l’ethnologueen Arlésienne », in Ethnologues et passeurs de mémoire, (sous la direction de Gaetano Ciarcia), MSH Montpellier, Karthala, Montpellier, Paris, 2011, pp 239-254.- « Du PSC au PCI au Museon Arlaten : un musée centenaire à l’heure des nouvelles patrimonialités », Transmettre : quel(s) patrimoine(s) ? Autour du patrimoine culturel immatériel, (sous la direction de Nicolas Adell et Yves Pourcher), Michel Houdiard Editeur, Paris, 2011, pp 76-85.- « O autoctone e o museólogo : a cada um seu museu de identidade (à respeito do Museon Arlaten) », Memória, patrimônio e tradição, (Maria Leticia M. Ferreira et, Francisca F. Michelon orgs.), EDUFPEL, Pelotas, 2010, pp 111-134.
  • « Septimanie : du nom-lieu au non-lieu », Ces lieux qui nous habitent. Identité des territoires, territoires des identités, (sous la direction d’Eléna Filippova et France Guérin-Pace), Actes du Colloque de l’INED « Territoires identitaires, identités territoriales : un lien complexe » - Juin 2007, Editions de l’Aube, Paris, 2008, pp 150-163.
  • « Le spectacle de l’histoire. Mises en scène et en fête de l’histoire locale dans un village audois », Façonner le passé. Représentations et cultures de l’histoire XVI-XXIèmes siècles, Presses de l’Université de Provence, Coll Le temps de l’Histoire, Aix-en-Provence, 2004, pp 65-84.
  • « L’écriture de la généalogie », La généalogie, entre science et passion, Actes du 120ème Congrès du CTHS Section Anthropologie et Ethnologie françaises, Aix-en-Provence, Octobre 1995, Eds du CTHS, Paris, 1997, pp 167-178.{}

Contributions à des ouvrages collectifs :

  • « Narbonne et ses archéologues hors-sol », L’archéologue et l’indigène. Variations sur l’autochtonie, (sous la direction de Sylvie Sagnes), Errance (sous réserve) et GARAE - Hésiode, Arles et Carcassonne. A paraître.
  • « Aux marges de l’état civil : étranges Français et Français de l’étranger », Etats civils en questions. Papiers, identités, sentiment de soi, (sous la direction d’Agnès Fine), Eds du CTHS, 2008, pp 54-75.
  • « Les patronymes, patrimoine national », Le nom dans les sociétés occidentales contemporaines, (sous la direction d’Agnès Fine et de Françoise Romaine Ouellette), Presses universitaires du Mirail, Coll Les Anthropologiques,2005, pp 237-252.
  • « De l’archive à l’histoire : aller-retour », Une histoire à soi. Figurations du passé et localités, (sous la direction d’Alban Bensa et de Daniel Fabre), Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 2001, pp 71-86 (article en ligne : http://www.lahic.cnrs.fr/article.php3?id_article=61).
  • « Origines ou la revanche élective », Parents de sang, parents adoptifs. Approches juridique et ethnologique de l’adoption. France – Europe – Amérique du Nord, (sous la direction d’Agnès Fine et Claire Neirinck), LJDJ, Paris, 2000, pp 169-183.
  • « Un monument peut en cacher un autre. Rieux-Minervois et sa rotonde », Domestiquer l’histoire. Ethnologie des monuments historiques, (sous la direction de Claudie Voisenat et Daniel Fabre), Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 2000, pp 55-70.
  • « Une parenté sur mesure... Les nouvelles formes de parenté à l’épreuve de l’acharnement généalogique », Adoptions. Ethnologie des parentés électives, (sous la direction d’Agnès Fine), Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 1998, pp 275-309.

Directions d’ouvrages :

  • L’archéologue et l’indigène. Variations sur l’autochtonie, Errance (sous réserve) / Eds GARAE / Hésiode, Arles, Carcassonne, à paraître 2012.
  • avec Habib Saïdi, Capitales et patrimoine au XXIème siècle, IPAC, Québec, à paraître 2012.
Vous êtes Sylvie Sagnes ?
N'hésitez pas à nous écrire pour mettre à jour votre fiche.
Revue en lutte